Nyotaimori

Le travail est-il un espace de liberté, le centre de nos vies ?

Avec un humour grinçant, l’autrice Sarah Berthiaume (Québec) s’intéresse à l’objectivation des corps par le néolibéralisme. Confrontant liberté et aliénation, Nyotaimori (ancien rituel et art japonais consistant à manger des sushis sur le corps d’une femme) nous entraine dans la spirale surréaliste de Maude, une pigiste épuisée par l’injonction de réussite et l’absence de limites avec sa vie personnelle.

Une réflexion sur le travail au service de la mondialisation, le travail qui rend fou et qui fait oublier de vivre.

Du réalisme le plus simple à l’absurde total, la pièce nous entraîne de Montréal au Japon en passant par le Texas et l’Inde, à la rencontre d’une galerie de personnages qui, comme Maude partagent tous la même aliénation et la même soumission au capitalisme sauvage. Elle finira par faire un choix pour répondre à son besoin final de vide et stopper sa course en avant. Réponse personnelle ou nouvelle forme d’asservissement ?

Portés par les rythmes électro-pop de Gabriel Afathi (The George Kaplan Conspiracy), trois acteurs – Sébastien Chabane, Élisabeth Hölzle et Claire Théodoly – nous plongent avec énergie dans ce conte surréaliste.

Après Dimanche napalm de Sébastien David (créé en 2019), Renaud Diligent revient avec une nouvelle pépite du théâtre contemporain québécois.